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Issue #104
juillet 2018

Les peuples autochtones au Canada : faits saillants du Recensement de 2016

Source: Statistique Canada

Sommaire: Les peuples autochtones vivaient dans ce qu’est maintenant le Canada bien avant l’arrivée des premiers colons européens. En fait, l’histoire du Canada serait incomplète sans les histoires des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Il en va de même pour son avenir.
En 2016, on comptait 1 673 785 Autochtones au Canada, ce qui représente 4,9 % de la population totale. Il s’agit d’une hausse par rapport à la proportion de 3,8 % enregistrée en 2006 et à celle de 2,8 % enregistrée en 1996.

Les recensements passés ont mis l’accent sur deux caractéristiques clés de la population autochtone, à savoir que les peuples autochtones sont à la fois jeunes et en croissance. Les données du Recensement de 2016 ont permis de réaffirmer ces tendances. Par ailleurs, les nouvelles données révèlent tant l’évolution de la nature que la diversité des populations des Premières Nations, des Métis et des Inuits.

Depuis 2006, la population autochtone a augmenté de 42,5 %, ce qui représente plus de quatre fois le taux de croissance de la population non autochtone au cours de la même période. Selon les projections démographiques, le nombre d’Autochtones continuera de progresser rapidement. Au cours des deux prochaines décennies, la population autochtone dépassera vraisemblablement 2,5 millions de personnes.

Deux facteurs principaux ont contribué à la croissance de la population autochtone : le premier est la croissance naturelle, qui comprend l’espérance de vie accrue et les taux de fécondité relativement élevés, et le deuxième a trait aux changements dans les données d’identification autodéclarées. En termes simples, un plus grand nombre de personnes se sont nouvellement identifiées comme Autochtones lors du recensement, une tendance qui se maintient au fil du temps.

Les populations des Premières Nations, des Métis et des Inuits continuent d’être beaucoup plus jeunes que la population non autochtone, et elles comprennent proportionnellement plus d’enfants et de jeunes et moins d’aînés. Toutefois, ces derniers aussi vieillissent: en 2016, les personnes de 65 ans et plus représentaient une proportion plus grande de la population autochtone que par le passé.

Les données dressent un portrait de la riche diversité des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Plus de 70 langues autochtones ont été déclarées au Recensement de 2016. On a observé une croissance chez la population autochtone vivant dans les régions urbaines, chez les Premières Nations vivant dans les réserves ainsi que chez les Inuits vivant dans l’Inuit Nunangat. Les enfants autochtones étaient plus susceptibles de vivre dans une variété de contextes familiaux, comme des foyers multigénérationnels, dans lesquels des parents et des grands-parents sont présents.

La maternité précoce chez les femmes des Premières Nations vivant hors réserve, les Métisses et les Inuites

Source: Statistique Canada

Sommaire: Dans la présente étude, on examine la prévalence de la maternité prévove (c.-à-d. le fait de devenir mère avant l’âge de 20 ans) chez les femmes des Premières Nations vivant hors réserve, les Métisses et les Inuites âgées de 20 à 44 ans, en s’appuyant sur les données de l’Enquête auprès des peuples autochtones (EAPA) de 2012. Les données de l’Enquête sociale générale (ESG) de 2011 sont utilisées pour les femmes non autochtones. De plus, l’étude examine si le fait d’avoir vécu une maternité précoce est associé à des résultats différents sur le plan de la scolarité et de l’emploi.

  • Parmi les femmes autochtones de 20 à 44 ans, 45 % des Inuites, 28 % des femmes des Premières Nations vivant hors réserve et 20 % des Métisses sont devenues mères avant l’âge de 20 ans. Ce même pourcentage était de 6 % parmi les femmes non autochtones du même groupe d’âge.
  • Parmi les femmes des Premières Nations vivant hors réserve, les femmes de 20 à 24 ans étaient moins susceptibles d’avoir vécu une maternité précoce (18 %) que les femmes de 40 à 44 ans (30 %). Dans le cas des Métisses et des Inuites, l’écart n’était pas statistiquement significatif.
  • Les femmes autochtones ayant vécu une maternité précoce  sont moins susceptibles d’avoir un diplôme d’études secondaires. Chez les Inuites, par exemple, 40 % de celles devenues mères à l’adolescence avaient un diplôme d’études secondaires, comparativement à 59 % de celles qui le sont devenues plus tard dans la vie.
  • Parmi celles ayant au moins un diplôme d’études secondaires, les femmes autochtones devenues mères à l’adolescence ont les mêmes chances d’occuper un emploi que celles qui sont devenues mères plus tard. Cette constatation est vraie pour tous les groupes autochtones.

Le Cercle d’apprentissage : Cinq voix de jeunes Autochtones du Canada, destinées aux jeunes de 14 à 16 ans.

Source: Affaires autochtones et du Nord Canada (AANC)

À l’intention des étudiants au secondaire

Sommaire: Le document Cinq voix de jeunes Autochtones du Canada découle d’une série de 15 entrevues tenues dans cinq collectivités autochtones du Canada (trois jeunes par collectivité). Les entrevues, dirigées par une équipe de l’Université McGill, ont été enregistrées et regroupées, et on en a tiré cinq récits qui s’appuient fidèlement sur les réponses aux questions posées aux trois jeunes de chaque collectivité. Une équipe de spécialistes de l’éducation a ensuite créé diverses activités pédagogiques à utiliser en complément des récits. La révision du document a été confiée à des experts autochtones et non autochtones de l’éducation et de la culture des Premières Nations et des Inuits. Enfin, on a aussi demandé à des groupes de jeunes et d’éducateurs autochtones et non autochtones d’examiner la qualité du contenu sous différents angles : respect des particularités culturelles, engagement des jeunes, lisibilité et potentiel de sensibilisation. Les suggestions et les commentaires obtenus auprès de ces groupes ont été incorporés au document original avant la publication.

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